« Il n’y a pas de question juive,
je ne connais que la question des antisémites. »
Remarque liminaire
La raison qui nous a incités à traiter d’un aspect refoulé de la pensée juive-allemande d’avant-guerre est simple : l’histoire, notre mémoire du passé, est un récit sélectif fait d’autant d’attention que de négligence. En ce qui concerne l’histoire des Juifs, la création d’Israël qui apparaît à beaucoup comme une revanche sur le destin ou une compensation au génocide, a complètement occulté toutes les autres perspectives de la judéité européenne, et notamment l’antisionisme qui s’est immédiatement développé dans ses rangs en opposition à son nationalisme tardif et problématique. Notre évocation du philosophe Constantin Brunner renvoie à ce constat. Tout anachronisme en la matière doit être soigneusement évité.
Une commémoration longtemps attendue
Le Musée Juif de Berlin[1] a célébré en octobre 2012 le 150e anniversaire de la naissance de ce grand philosophe encore trop méconnu, lui consacrant un colloque international qui avait essentiellement pour but de le resituer dans un contexte historique souvent mal interprété aujourd’hui du fait du génocide perpétré plusieurs années après sa mort, de la dispersion et de la destruction d’une grande partie de ces Juifs allemands d’esprit libéral, qui, avec tous ceux qui soutenaient leur cause, furent son inspiration et son public naturels.
Ceci explique en grande partie qu’un homme qui avait marqué son temps par de nombreux ouvrages importants, qui avait entretenu un échange intensif, épistolaire notamment, avec de nombreux penseurs, que cet auteur d’un système philosophique original, ce polémiste redouté qui n’avait pas hésité à quitter – à regret – ses chères études pour entrer à plusieurs reprises dans l’arène politique, ait à ce point disparu du paysage intellectuel de l’après-guerre. Les fondations qui, aux Pays-Bas et en Allemagne, portaient son nom et géraient son héritage durent se préoccuper d’abord de rééditer ses principaux ouvrages, épuisés ou détruits par la Gestapo, de publier les manuscrits laissés à sa mort, de rassembler sa correspondance, de maintenir ou de raviver les liens qui s’étaient tissés autour de sa personne et de son œuvre.
Constantin Brunner (alias Leo Wertheimer) est né en 1862 à Altona, aujourd’hui faubourg de Hambourg mais qui a joué un rôle autonome dans l’histoire des communautés juives ; située à la limite du Schleswig-Holstein, et dépendante de la couronne danoise, elle a longtemps joui d’une protection particulière. Le grand-père du philosophe, Akiba Wertheimer, y fut un grand rabbin respecté, auquel il a fait plusieurs fois allusion, bien qu’il ne l’ait pas connu. Élevé dans une famille pieuse, Brunner reçoit une éducation orthodoxe, qu’il abandonne à l’âge de 19 ans, pour se lancer dans des études d’histoire et de philosophie. Après son mariage, il s’établit à Berlin en 1895, ville qu’il ne devra abandonner qu’en 1933, son hostilité affirmée au nazisme depuis le début des années 20 l’obligeant à s’exiler. Il trouve alors refuge chez des amis à La Haye. Une maladie cardiaque l’emporte le 27 août 1937, à un jour de son 75e anniversaire. C’est assez dire qu’il fut un témoin privilégié – et un acteur non négligeable – d’une période capitale de l’histoire allemande, voire européenne, jalonnée d’évènements importants : la fondation de l’empire wilhelminien en 1871, la mutation de l’antijudaïsme chrétien traditionnel en un mouvement politique « antisémite » en 1879-80, la Première Guerre mondiale et ses séquelles, la république de Weimar jusqu’à l’amorce du IIIe Reich. Cette période, Brunner l’a vécue en patriote allemand convaincu du caractère irréversible de l’intégration de ses citoyens juifs, dans l’approfondissement de l’émancipation politique, qu’il n’idéalisait pas pour autant et dont il ne sous-estimait pas la pesanteur du processus historique. Abandonnant pour sa part la croyance religieuse de ses ancêtres, il adhéra pleinement à cette évolution, en athée, donc en « ex-Juif », selon ses termes. Il rejetait l’idée même de « peuple » juif, considérant les communautés religieuses dispersées comme un reliquat historique sans avenir, maintenu pour l’essentiel par la haine intéressée, la confusion et les préjugés de la société dans son ensemble. Cette position s’ancrait philosophiquement dans un courant spirituel trouvant sa source chez Spinoza, aux nombreuses ramifications, notamment dans l’idéalisme allemand classique.
Dans le domaine de la pensée – et de l’action, nous le verrons – l’« ermite » Brunner offre l’exemple unique et passionnant d’une démarche synthétique engageant l’homme tout entier dans un acte de responsabilité personnelle de sa vie, des relations avec ses semblables, de maîtrise de soi et d’organisation raisonnée des rapports sociaux. Après avoir cherché sa voie dans la critique littéraire, animé une revue, Le spectateur (Der Zuschauer, 1893-95), s’être intéressé aux différents aspects de la création artistique et avoir tenté de promouvoir de jeunes talents, il réussit à faire publier en 1908 auprès d’un éditeur en vue le résultat de sa théorie philosophique : La Doctrine des hommes de l’esprit et du peuple,[2] monument de plus de 1 100 pages, qui sera réédité en 1927, aussitôt suivi de son complément : Matérialisme et idéalisme[3]. Avec une insistance pédagogique un peu pesante, Brunner ne cessera de bâtir sur cette fondation : « Voici la philosophie, dont j’ai fait du développement la mission de ma vie. Je m’y suis consacré pendant toutes ces années, dans le silence de ma retraite, et je m’efforcerai de la poursuivre, toujours à l’écart et dans le silence, aussi longtemps que mes forces le permettront. »[4] Le dernier manuscrit prêt à l’impression qu’il laisse à sa mort, Notre caractère, ou Je suis le Juste !,[5] peut encore être considéré comme une ultime contribution à la tâche qu’il s’est fixée plus de trente ans auparavant. Cette brève présentation ne saurait entrer, ne fût-ce que schématiquement, dans le système du philosophe, dont l’originalité consiste à entourer le pilier central rationnel de la pensée humaine par une pensée plus englobante, une pensée pure qu’il dénomme soit « esprit », soit « analogon », l’analogue apparent de la démarche spirituelle, mais qui n’en est que le substitut déformé par la superstition. L’esprit (Geist), qui n’appartient qu’à l’homme, est le domaine des concepts absolus à l’horizon de notre pensée pratique toujours relative et bornée. Quand cet absolu qui naît de la pensée même revêt des aspects anthropomorphiques (des divinités, idoles ou des concepts incarnés à l’image de l’homme), nous nous trouvons en présence, non de l’esprit mais de son « analogon ».
Si la doctrine de Brunner doit une part à son ascendance juive et à sa formation religieuse, si elle contient des références au prophétisme et à l’unité fondamentale du mosaïsme (l’Un éternel), on peut légitimement avancer que l’ébranlement politique de ses propres conditions d’existence est l’élément déterminant qui l’oblige à quitter le silence de son cabinet de travail, à sortir du cocon toujours protecteur de l’abstraction philosophique. Sous le IIe Reich, l’émancipation n’est encore que formelle, des pans entiers du corps social restent inaccessibles aux Juifs : l’armée, le professorat, l’administration. On connaît les secteurs dont ils s’empareront en compensation, car l’émancipation a libéré leur dynamisme longtemps confiné dans l’isolement du « ghetto », même si celui-ci est devenu graduellement plus social que physique. L’« antisémitisme » politique militant va plus loin : il ambitionne la régression, l’exclusion, des menaces mortifères dont on prend très tôt conscience. Je ne peux développer ici une thèse qui m’est chère, mais qui me paraît capitale pour la compréhension de la place de la prétendue « question juive » dans la politique européenne. Dans l’ère de culture germanique ébranlée par la Réforme, l’insertion des Juifs dans une nation morcelée et en formation a été élevée très tôt en problème théologico-politique : les Juifs de l’Ancienne Alliance, les Juifs du Talmud, ont-ils leur place dans un État « germano-chrétien » ? Si l’on ne prend pas la mesure de cette question dans le processus d’unification allemande, dont les contradictions économiques, sociales, religieuses sont parfaitement connues et décrites par tous les historiens actuels[6], on se trompera lourdement sur la nature de l’antisémitisme et sur sa place dans le débat politique. Toute la confusion et l’arbitraire qui président à la définition (impossible) « du » Juif, tiennent exclusivement au fait qu’il ne s’agit pas de traiter de l’objet de la haine antisémite, mais du rôle de catalyseur idéologique que leur image fantasmée est appelée à remplir : cerner le commun dénominateur de cohésion nationale d’une société qui en est structurellement dépourvue. Les plus grands penseurs, comme Brunner ou Theodor Lessing (1872-1933) par exemple, l’ont parfaitement compris, et ont tenté d’en convaincre les victimes juives potentielles, qu’ils ont souvent jugées aussi aveugles politiquement que leurs persécuteurs ou calomniateurs. L’expression de Brunner : « Il n’y a pas de question juive, je ne connais que la question des antisémites » est emblématique à cet égard. Il en a coûté au jeune idéaliste romantique allemand Brunner de rompre avec le nationalisme devenu chauvin et impérialiste du Reich « qui craint Dieu et personne d’autre ». La Première Guerre et la suspicion généralisée à l’encontre du patriotisme des Juifs achèveront sa maturation.
Des « livres juifs » ?
Ainsi se dessine l’image d’un second Brunner, qui cautionne à sa façon sa théorie de l’unité consubstantielle de la vie, de la matière et de l’esprit. Désormais alterneront à un rythme rapide ses réflexions théoriques avec ce qu’il nomme – avec un brin d’ironie – ses livres juifs (Judenbücher). Le premier d’entre eux est composé à l’entame de la guerre, mais ne paraîtra qu’en 1918 : La haine des Juifs et les Juifs[7]. Écrit « avec passion et colère » par un homme blessé qui s’engage dans une lutte existentielle, le livre demeure, par-delà l’examen d’un cas d’école, une œuvre de philosophie appliquée à la psychologie de la haine, à l’antisémitisme et au sionisme, à l’État et au rôle des partis politiques, aux devoirs des Juifs dans les circonstances du moment. Le dernier chapitre de l’ouvrage reprend un texte déjà ancien mais resté inédit, qui servira d’amorce au prochain livre auquel travaille le philosophe, volet plus polémique d’un débat séculaire entre Juifs, protestants et catholiques : Discours des Juifs : Nous voulons son retour. Appel pressant à repenser la portée historique de la figure évangélique du Christ. En 1921, sort effectivement de presse un fort volume intitulé Notre Christ ou la nature du génie[8].
Brunner est profondément affecté par l’assassinat de Walther Rathenau[9] le 24 juin 1922. Certes, en ces temps troublés, les meurtres politiques de personnalités de gauche, souvent des Juifs, ne sont pas rares. Son ami Gustav Landauer[10], ce socialiste anarchiste, a été abattu en 1919, mais Brunner, foncièrement conservateur, ne peut s’empêcher de penser que ce meurtre est la conséquence de son égarement politique dans les Conseils ouvriers de Bavière. Rosa Luxemburg a été jetée dans un canal de Berlin, mais c’est aussi Rosa-la-Rouge. Hugo Haase a été assassiné, mais il appartenait également à la gauche socialiste plus radicale. Avec Rathenau, c’est cette fois le patriote allemand qui est abattu, un tournant significatif dont Brunner est conscient. La mort de celui qui est alors ministre des Affaires étrangères et s’efforce de négocier l’allègement des charges du Traité de Versailles donne lieu à l’une des plus importantes, sinon la plus importante des manifestations républicaines de l’après-guerre. À partir de cette date, la sensibilité de Brunner au sort qui le guette personnellement est devenue plus vive. Après le putsch manqué d’Hitler, l’emprisonnement du Führer est de courte durée ; son complice Ludendorff n’est même pas inquiété. Aussi, quand prend corps en 1924 le danger d’un succès populaire du national-socialisme, Brunner devient et restera son adversaire déterminé et sans concessions. La citadelle à partir de laquelle il le combat demeure cependant la philosophie, et c’est à elle que ses principaux livres seront encore consacrés, huit volumes importants, dont la moitié ne paraîtra qu’après sa mort. Cette philosophie lui procure ce que j’appellerais un optimisme de l’« esprit », mais qui n’ouvre aucune perspective à l’action politique collective, rangée dans le court terme d’une humanité immature.
Brunner a peu pénétré jusqu’ici l’espace francophone. Un seul de ses écrits a été traduit et publié avant la guerre, parce qu’il prenait pour cible une idole philosophique du moment, et c’est cette idolâtrie qu’il visait : Spinoza contre Kant et la Cause de la Vérité spirituelle[11]. Il faut attendre la parution d’un numéro des Cahiers du Sud[12], qui lui est consacré en 1964, pour que se manifeste un certain intérêt pour ce philosophe jugé proche de Husserl, publication qui fait curieusement l’impasse sur sa condition juive allemande pourtant indissociable de sa pensée. Paraît quelques années après : L’Amour[13], condensé d’un plus vaste ouvrage. Ensuite l’interprétation plus distanciée et plus personnelle de Michaël Baraz[14]. C’est dire qu’à l’heure où toute son œuvre est à nouveau disponible et étudiée en Allemagne, peu de choses ont traversé la barrière de la langue. Dans une période où, quoi qu’on en dise, les affirmations identitaires dominent encore largement le débat idéologique, son propos universaliste doit-il rester sans écho ? Sa pensée se situe-t-elle, comme Theodor Lessing lui en adressait le reproche, dans une telle extension de l’« idéal », qu’il ne reste en l’homme plus rien de « la nature, du sol, du sang et du peuple ». « Si la vie était “Esprit”, une philosophie pourrait faire l’histoire du monde, mais alors la conservation d’un peuple particulier parmi d’autres peuples particuliers n’aurait pas d’autre signification que la question de savoir si une espèce de fourmis devenue rare devrait être répartie dans toutes les fourmilières de la forêt ou conservée dans une fourmilière particulière. »[15] Pour trancher cette question, sommes-nous encore dans la situation tragique de ces grands philosophes ? En 1933, Lessing, se rendant en août au 18e congrès sioniste de Prague, fut assassiné au-delà de la frontière allemande par des nervis nazis lancés à sa poursuite.
Ce rappel nous ramène au texte que nous publions ici, celui de mon intervention au colloque de Berlin. Il se situait dans la demi-journée intitulée « Politische Philosophie und Praxis » (philosophie politique et pratique). Par-delà toutes les confusions et tous les amalgames linguistiques nés d’une autre constellation politique mondiale, il me paraissait important de rappeler comment le mouvement national juif, le sionisme, en réaction à l’antisémitisme européen, a constitué une rupture dans la perspective émancipatrice issue du décret français de 1794. Une rupture radicale voulue par les sionistes eux-mêmes, rejetant leurs adversaires juifs – au nombre desquels se range très tôt Brunner – sous le sobriquet infamant d’« antisionistes ». Peut-on penser que ce débat ait perdu de son actualité ? Je ne le crois pas, car il est inscrit au cœur de conflits qui, s’ils se sont à nouveau déplacés dans le temps et l’espace, n’en demeurent pas moins. Le Moyen-Orient n’est-il pas l’un des rares endroits du globe dont on puisse dire que la Seconde Guerre mondiale n’y a pas encore pris fin ? Pas de frontière et pas de paix. Le sort de la Palestine n’est-il pas l’un des échecs les plus retentissants et les plus coûteux de l’ONU, c’est-à-dire en fin de compte de la communauté des nations ? Dans ce contexte aussi, il faut relire Brunner.
[1] Jüdisches Museum Berlin, Constantin Brunner im Kontext, colloque organisé les 21-23 octobre 2012 sous le patronage des institutions suivantes : Georg-August Universität Göttingen ; The Franz Rosenzweig Research Center ; Constantin-Brunner-Stiftung Hamburg ; Stichting Internationaal Constantin Brunner Instituut Den Haag.
[2] Constantin Brunner, Die Lehre von den Geistigen und vom Volk, Potsdam, Gustav Kiepenheuer Verlag.
[3] Constantin Brunner, Materialismus und Idealismus, Ibid, 1928.
[4] Constantin Brunner, Die Lehre von den Geistigen und vom Volk, op. cit.
[5] Constantin Brunner, Unser Charakter oder Ich bin der Richtige !, Zurich, Verlag Die Liga, 1939. Cette première publication posthume est assurée par son exécuteur testamentaire, le philosophe Lothar Bickel, commentateur et continuateur de son œuvre.
[6] Voir par exemple : Hagen Schulze, Kleine deutsche Geschichte, Munich, C. H. Beck, 1996, 2007, pp. 144-45.
[7] Constantin Brunner, Der Judenhass und die Juden, Oesterheld & Co. Verlag, 1918, réédité en 1919 avec deux préfaces, intitulées respectivement : « En guerre » (1917) et « En paix » (1919). Nouvelle édition commanditée par l’Institut international Constantin Brunner, Berlin-Vienne, Philo Verlag, 2004, sous la direction de Jürgen Stenzel, avec une préface de Hans Goetz.
[8] Constantin Brunner, Unser Christus oder das Wesen des Genies, Oesterheld & Co. Verlag, 1921. Ce livre est le premier que l’Institut Brunner republiera après-guerre chez Kiepenheuer & Witsch, grâce notamment au soutien moral et financier de Yehudi Menuhin, profondément intéressé par la figure du génie inspiré. Brunner trace effectivement ici le portrait d’un Christ mystique, « gottlos und weltlos » (libéré de Dieu et du monde).
[9] Walther Rathenau, né en 1867, est le fils du fondateur du groupe industriel AEG, Emil Rathenau (1838-1915). Pendant la Première Guerre, il prend la direction de l’approvisionnement militaire et esquisse à cette occasion un plan de déportation de 175 000 Belges pour leur mise au travail obligatoire en Allemagne. Avec le général Ludendorff, il débat sur le front oriental de la « question insoluble », un euphémisme pour désigner le sort de la population juive de Pologne, à incorporer au Reich en cas de victoire militaire.
[10] Gustav Landauer (1870-1919), philosophe. Ses démarches ont permis la publication de l’ouvrage majeur de Brunner.
[11] Traduit et précédé d’un avant-propos par Henri Lurié, Paris, Librairie philosophique Vrin, 1932. La bibliographie la plus complète à ce jour se trouve dans le volume de correspondance : Constantin Brunner, Ausgewählte Briefe 1884-1937, herausgegeben von Jürgen Stenzel und Irene Aue-Ben-David, Wallstein Verlag, 2012.
[12] Les Cahiers du Sud, Marseille, n° 375, décembre 1963-janvier 1964, « Constantin Brunner, un philosophe hors les murs (1862-1937) », avec les contributions de Ferdinand Alquié, Henri Thomas, Michaël Baraz, Robert Rovini et 90 pages de textes du philosophe.
[13] Constantin Brunner, L’Amour, traduit et adapté de l’allemand par Dominique Aury, Henri Thomas et Leo Sonntag, préface de Henri Thomas, Gallimard, 1968.
[14] Michaël Baraz, La révolution inespérée, Constantin Brunner, Librairie José Corti, 1986, qui inspirera plus tard le livre de Martin Rodan, Notre culture européenne, cette inconnue, Berne, Peter Lang, 2009. Une fable de « la victoire du génie sur le monde ».
[15] Theodor Lessing, « Der jüdische Selbsthass », Jüdische Rundschau, 1930,Berlin, réédition Matthes & Seitz, 2004.