N°2 / Des erreurs historiographiques

Négationnisme et erreurs historiographiques

Valérie Igounet

Résumé

Dans l’histoire du négationnisme, Robert Faurisson occupe une place centrale. Il a apporté à cette propagande ce dont elle avait besoin pour ne plus végéter, pour s’exporter et ressembler à un discours digne de ce nom. Avec lui, le « révisionnisme » ne puiserait pas ses origines dans l’antisémitisme mais dans une soi-disant recherche scientifique objective. À la fin des années 1970, l’affaire Faurisson lui ouvre la voie à la médiatisation en France et à l’étranger. Il s’agit de revenir sur sa méthode de décryptage des textes et, par extension, sur la démarche des négationnistes. La genèse de la négation faurissonienne et son élaboration sont significatives. Elles font apparaître la façon dont l’enseignant de lettres utilise l’erreur historique, la manipule et fait dire au texte l’inverse de ce qu’il affirme exposer. Elles exposent clairement la réalité de ce que recouvre cette idéologie antisémite, entreprise de perversion intellectuelle et morale.

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Robert Faurisson occupe une place centrale dans l’histoire du négationnisme en France. Il a apporté à cette propagande ce dont elle avait besoin pour ne plus végéter et ressembler à un discours digne de ce nom. En 1978, il parvient à faire parler de lui, en France, par la publication d’une partie de ses thèses dans Le Monde[1]. Il est alors maître de conférences en littérature du XXe siècle à l’université de Lyon-II. À partir de ce moment, Robert Faurisson s’inscrit comme le chef de fil du négationnisme. Ses écrits s’exportent à l’étranger. Les traductions de ses thèses se multiplient. Ses passages en Europe, aux États-Unis et, au début des années 2000 en Iran, illustrent la réception et la diffusion de ses thèses.

L’affaire Faurisson n’est pas arrivée par hasard. Depuis des années, cet homme tentait de s’imposer dans l’espace public français avec une image : celle d’un chercheur, animé par le seul désir de faire entendre ses thèses « historiques ». En quelques années, il réussit à structurer et à instrumentaliser un discours, à le rendre présentable et à le diffuser à un niveau international. Avec lui, le « révisionnisme » ne puiserait pas ses origines dans l’antisémitisme mais dans une soi-disant recherche scientifique objective. Son portrait, dressé par ses hagiographes, laisse apparaître un homme banal. Un père de famille quelconque, sportif accompli, qui réside à Vichy. Un enseignant de littérature qui, un jour, découvre presque par hasard, un sujet historique : celui du génocide des Juifs. Un homme apolitique dont le parcours révélerait peu d’engagement si ce n’est une adhésion au sein d’un syndicat d’enseignement de gauche et quelques actions pouvant se revendiquer de cette obédience. Enfin, une personne qui aimerait par-dessus tout une chose : la vérité. L’idéologue a construit sa vie comme il a élaboré son discours : sur le mensonge. Il occulte son passé et ses engagements politiques à l’extrême droite.

Il s’agit de revenir sur sa méthode de décryptage des textes et, par extension, sur la démarche des négationnistes. La genèse de la négation faurissonienne et son élaboration sont significatives. Elles font apparaître la façon dont l’homme de lettres utilise l’erreur historique, la manipule et fait dire au texte l’inverse de ce qu’il affirme exposer.

La découverte des « mythes »

Au début des années 1960, Robert Faurisson explique découvrir deux « mythes », un historique et l’autre littéraire. Le premier concerne les « chambres à gaz ». À l’été 1960, Robert Faurisson lit la lettre de Martin Broszat dans le journal allemand Die Zeit. Elle est intitulée « Keine Vergasung in Dachau ». Le directeur de l’Institut d’histoire de Munich explique que la chambre à gaz de Dachau, inachevée à la libération du camp, n’a jamais été utilisée pendant la guerre à des fins exterminatrices. L’historien poursuit :

« L’extermination massive des juifs par l’emploi des gaz a commencé en 1941-1942 et a eu lieu exclusivement en quelques rares emplacements choisis à cet effet et pourvus des installations techniques correspondantes, avant tout dans le territoire polonais occupé (mais en aucun endroit de l’Ancien Reich) : à Auschwitz-Birkenau, à Sobibor-sur-Bug, à Treblinka, Chelmno et Belzec. »[2]

Le raisonnement de Robert Faurisson détourne l’essence même des propos de Martin Broszat. Il se résume à ces quelques lignes : depuis le procès de Nuremberg, la chambre à gaz de Dachau a été utilisée afin de prouver l’existence des camps d’extermination. En 1960, sa fonction exterminatrice serait remise en cause par Martin Broszat, autorité scientifique reconnue. Robert Faurisson se pose alors la même question pour les autres camps. Auschwitz-Birkenau devient son centre d’intérêt : « Je trouve que, lorsqu’on a à faire à un vaste sujet, comme on n’est pas capable de l’embrasser, il faut en chercher le cœur, puis le cœur du cœur », explique-t-il. « Or, le cœur du cœur de ce vaste sujet (...) (l’Holocauste, la Shoah, le génocide ou l’extermination physique des juifs), c’est Auschwitz. Donc je me suis intéressé à Auschwitz. Et le cœur d’Auschwitz, ce sont les prétendues chambres à gaz. »[3]

Le second « mythe » – littéraire – concerne Arthur Rimbaud et Le Sonnet des voyelles. L’homme de lettres affirme que les sonnets écrits par le poète n’ont qu’un sens : il est érotique. Fin 1961, il se fait connaître par l’« affaire Rimbaud ». Celle-ci éclate dans la presse et expose les talents de provocateur de Robert Faurisson. Elle montre également les réactions mitigées vis-à-vis de l’analyse textuelle de l’enseignant. Si certains affirment leur étonnement suite au décryptage proposé, d’autres critiquent les propos de cet homme, qui se prétend spécialiste de Rimbaud et qui livre des analyses pour le moins inacceptables. L’affaire Rimbaud va jusqu’à opposer l’universitaire René Étiemble et l’enseignant de Vichy dans les colonnes du Monde. Deux faits sont à retenir de ces épisodes. Le premier est que les analyses littéraires et historiques de Robert Faurisson s’inscrivent dans une démarche intellectuelle similaire : celle de la remise en cause. Provocatrices et novatrices, elles tendent vers une unique interprétation. Elles montrent également leurs limites intellectuelles. Par ses propositions d’interprétation, Robert Faurisson veut être le premier à déconstruire ce qu’il considère comme le grand mensonge interprétatif sur Rimbaud et, plus tard, celui sur les chambres à gaz.

Le glissement vers la négation historique s’opère progressivement. Au milieu des années 1960, Robert Faurisson recherche des références en la matière. Il les trouve dans deux milieux rigoureusement opposés. Ses premières lettres adressées à Paul Rassinier[4] datent de 1964. Robert Faurisson a entendu parler de cet homme qu’il va vite considérer comme un historien. Près de dix années après sa sortie (et donc tardivement), Robert Faurisson se met à lire Le Mensonge d’Ulysse, un ouvrage capital dans la littérature négationniste. Il entre en contact avec Paul Rassinier. Les deux hommes se plaisent. Ils ont en commun cette interprétation qui nie le génocide des Juifs. Robert Faurisson lui pose de nombreuses questions. Il se dit convaincu par l’attitude et les réponses de son interlocuteur. Mais leur relation reste au stade de la correspondance (1964-1967). Paul Rassinier meurt subitement en juillet 1967.

À peu près au même moment, Robert Faurisson écrit à des historiens pour leur demander ce qu’ils pensent de l’existence des chambres à gaz d’Auschwitz. Olga Wormser-Migot raconte que, dès 1965, elle reçoit des lettres de cet enseignant dont elle ignore tout. Elle vient de publier Quand les Alliés ouvrirent les portes, un ouvrage écrit pour le vingtième anniversaire de la libération des camps[5]. En septembre 1974, ils se rencontrent au domicile de l’historienne. Son entreprise s’inscrit dans une démarche globale. Car, en parallèle, Robert Faurisson s’adresse à d’autres spécialistes de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale et à d’anciennes déportées comme Charlotte Delbo, pour leur demander leur sentiment personnel « sur un point particulièrement délicat de l’histoire contemporaine : les chambres à gaz hitlériennes vous semblent-elles avoir été un mythe ou une réalité ? » et leur « opinion sur la possibilité d’existence de ces chambres a gaz ». Sa stratégie est évidente. Inconnu au moment de l’écriture de ses lettres (il est enseignant de littérature dans le supérieur), dont une d’entre elles est publiée par Le Canard enchaîné[6] – il entend faire réagir et surexploiter les réponses des quelques destinataires. L’historienne Olga Wormser-Migot en fait partie.

Pour quelles raisons Robert Faurisson a-t-il décidé de contacter l’historienne ? Le négationniste considère trouver dans l’itinéraire d’Olga Wormser-Migot des ressemblances avec le sien. L’historienne est l’auteur d’une thèse (première thèse d’histoire en langue française), publiée en 1968, sur « le système concentrationnaire nazi (1933-1945) » dans laquelle elle revient, entre autres, sur l’utilisation des témoignages. Dans un chapitre intitulé « Le problème des chambres à gaz », elle affirme, à tort, leur inexistence dans les camps de l’Ouest, notamment à Ravensbrück et Mauthausen ; une erreur corrigée ensuite par les anciens déportés Germaine Tillion et Serge Choumoff[7].

Robert Faurisson ne tient pas seulement à exploiter les erreurs d’Olga Wormser-Migot afin de valider son raisonnement et d’affirmer sa thèse. Il veut aussi s’approprier d’autres aspects de la vie de l’historienne : les critiques des déportés à propos de ses écrits, la souffrance de l’historienne et l’attitude de l’université qui ont suivi. Surtout, il tente de la manipuler et de l’utiliser comme caution scientifique. Un échange de lettres suit leur entrevue. La plupart d’entre elles seront diffusées sur papier dans un premier temps et, ensuite, sur le site internet personnel de Robert Faurisson.

Dans cette perspective, un des tracts fondateurs de la méthode faurissonienne reprend le titre du chapitre choisi par l’historienne – « Le problème des chambres à gaz » –, ce que Robert Faurisson n’oubliera pas de mentionner. Il l’envoie, à la fin des années 1970, à plusieurs spécialistes de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Il ne manque pas d’y préciser sa fonction de maître de conférences à Lyon 2 et sa spécialité : « critique de textes et de documents ». La forme du texte est soignée. L’organisation textuelle reprend les règles de présentation du travail scientifique : notes en bas de page, références à des auteurs éminents, utilisations canoniques de citations et usages – abusifs – de guillemets. L’apparence de scientificité veut fonder l’honorabilité du négationnisme. Le texte paraît dans Le Monde[8]. Nous sommes en pleine affaire Faurisson. Le jour même, le quotidien publie un article de Georges Wellers, « Abondance de preuves ». Le lendemain, c’est Olga Wormser-Migot qui prend elle-même la plume pour évoquer « La solution finale ». L’historienne ne s’adresse nullement à Robert Faurisson, qui n’est pas nommé. Elle fait une mise au point historique sur l’histoire de l’extermination par les nazis. Pour autant, elle ne revient pas sur ses propres travaux et sur son erreur datant de la publication de sa thèse. Ces deux papiers ne font pas que combattre le négationnisme. Ils contrecarrent ces thèses.

Le négationnisme, entreprise de perversion intellectuelle et morale

Dans la démarche intellectuelle de Robert Faurisson, il faut voir une cohérence de Rimbaud à Auschwitz. Pour lire et interpréter les documents historiques, Robert Faurisson se met dans la peau d’un profane et ne tient aucunement compte du contexte historique. Il isole chaque mot ou information donnés par les documents et leur confère un sens unique, à partir d’un postulat originel : les chambres à gaz n’ont jamais été utilisées pour gazer des hommes. Une fois établi, le négationniste s’engage à faire « parler » les documents exclusivement dans le sens qui sert sa thèse. À partir de là, s’il rencontre des preuves qui l’invalident, il détournera leur signification. Il ne falsifie donc pas les documents au sens propre du terme. Il ne les rature pas ou n’en change pas les termes. Il en détourne la signification majeure. En littérature, la polysémie est son ennemi rhétorique ; en histoire aussi.

Au centre de cette instrumentalisation figure le témoignage historique et la soi-disant mise au jour d’erreurs historiques. Parce qu’elles constituent un document incontournable, les sources orales deviennent une des cibles privilégiées des négateurs de la Shoah. Venant des témoins directs de l’événement, elles sont, dans leur ensemble, disqualifiées. Il s’agit de mettre en évidence leurs contradictions, entendues dans la bouche des survivants, qualifiées d’incohérences et interprétées comme une erreur factuelle. Feignant l’hypercriticisme, le négationnisme vide et dépouille les témoignages de leur substance pour n’y voir que des dissemblances et/ou des inventions.

Cette négation est spécifique aux années 1980-1990. Ceux qui l’incarnent (les Français Robert Faurisson, Henri Roques, les Américains Arthur Butz, Fred Leuchter, etc.) exploitent les erreurs historiographiques et/ou insistent sur un angle technique afin de prouver l’impossibilité du fonctionnement des chambres à gaz des camps d’extermination. Le cas d’Henri Roques est tout aussi emblématique que celui de Robert Faurisson. Il sait qu’en s’attaquant au témoignage Gerstein[9], il s’inscrit dans la continuité des travaux de ses prédécesseurs. Sa thèse[10] consiste à relever et à montrer certaines incohérences du rapport Gerstein. Par exemple, des déclarations de l’ancien SS – prises isolément – font apparaître une impossibilité évidente entre les dimensions de la pièce qu’il mentionne et le nombre de victimes qui y sont enfermées ; un article du Monde juif (janvier-mars 1964) rapporte qu’entre 700 et 800 personnes sont présentes dans une pièce de 93 m2. La méthode négationniste ne vise pas seulement à mettre au jour cette erreur. Elle la surexploite tout en aboutissant à la nullité du témoignage Gerstein et, par extension, à l’impossibilité de prendre en compte l’ensemble des témoignages dans l’établissement de l’histoire de la Shoah. Il faut préciser ce fait : l’exploitation de certaines erreurs historiographiques se réalise dans un contexte mémoriel et scientifique précis.

Faut-il voir un lien entre l’émergence du négationnisme en France, à la fin des années 1970, et le volume de la production française historiographique sur l’histoire du génocide des Juifs ? Après les années de guerre, les premiers récits des déportés apparaissent. À partir des années 1950, quelques historiens suivent et inscrivent leurs travaux dans l’histoire de la Solution finale. L’ouvrage du Français Léon Poliakov, Bréviaire de la Haine (1951), y fait référence pendant un long moment. Pendant les années 1960 et 1970, la production scientifique française sur l’histoire de la Shoah contraste avec celle des travaux américains, allemands et israéliens. En 1979, le nombre d’ouvrages français sur ce thème augmente de nouveau ; ce qui peut être vu comme une sorte de mise au point face au négationnisme. Certains titres ne trompent pas. La Solution finale et la mythomanie néonazie. L’existence des chambres à gaz et le nombre des victimes (1979), de Georges Wellers, s’adresse aux personnes de « bonne foi ignorant les faits réels et qui risquent, pour cette raison, de prêter l’oreille au dénigrement et aux affirmations gratuites des apologistes du nazisme ». Raul Hilberg, auteur de La Destruction des Juifs d’Europe (1961), perçoit dans le négationnisme une sorte de stimulation pour la recherche historique :

« Je dirai que, d’une certaine manière, Faurisson et d’autres, sans l’avoir voulu, nous ont rendu service. Ils ont soulevé des questions qui ont eu pour effet d’engager les historiens dans de nouvelles recherches. Ils ont obligé à rassembler davantage d’informations, à réexaminer les documents et à aller plus loin dans la compréhension de ce qui s’est passé. (...) Les chambres à gaz, c’est évidemment l’accusation la plus terrible. Les gens qui les ont construites et qui ont opéré dans les camps ont pris soin de ne rien laisser derrière eux après la guerre. Ils savaient qu’on leur demanderait justice, puisque c’est principalement par ce moyen que s’est opérée l’extermination. »[11]

 

Les travaux scientifiques sur l’histoire de l’extermination nazie ont apporté de nombreuses connaissances et précisions sur ce thème. C’est certainement aussi pour cette raison que le discours faurissonien a mué. Depuis le début des années 2000, les officines comme l’Institut d’histoire révisionniste de Los Angeles voient leurs commandes de livres sur le thème du négationnisme « traditionnel » chuter. Le discours « scientifique », « technique », a disparu pour laisser place à une rhétorique, strictement politique, basée sur un « antisionisme » radical. Celui-ci relie les mouvances islamistes et les milieux néo-nazis et annonce une diffusion vers certaines couches de la population, issues de l’immigration. Cette orientation scelle, notamment en Iran, les unions entre islamistes radicaux et ultra-sionistes/antisémites.

Le négationnisme du XXIe siècle s’inscrit bien dans le courant islamiste radical. Le contexte israélo-arabe agit de plein fouet dans l’internationalisation du discours antijuif et dans son évolution. À partir du début des années 2000, les attentats à New York (11 septembre 2001) et la seconde Intifada (2002) réactivent le négationnisme. Pour l’ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad, la Shoah n’est qu’un prétexte à l’existence d’Israël. En se concentrant sur la dénonciation du « sionisme », le négationnisme ne souligne plus les incohérences d’une histoire technique du génocide des Juifs, ne relève plus certaines erreurs. Il met en évidence l’aspect conspirationniste et montre la dangerosité du « pouvoir judéo-sioniste », incarné en premier lieu par l’État d’Israël.

Si la négation de la Shoah a voulu s’imposer dans le champ de l’historiographie comme un discours soi-disant scientifique, porté par le désir de pointer les erreurs historiographiques liées à l’histoire de l’extermination des Juifs, de nombreux aspects ont immédiatement montré la nullité de ses prétendues aspirations. Dès ses origines, le négationnisme dévoile un discours à trois composantes idéologiques : l’antisémitisme, l’antisionisme et l’anticommunisme. Réhabiliter un passé, dédouaner Vichy et se substituer à l’antisémitisme recouvrent ses principaux objectifs. Véritable entreprise idéologique, le négationnisme sert, aujourd’hui, de « marquage » au sein de courants extrémistes. Il est un des fondamentaux du patrimoine discursif de l’extrême droite.

 

 


[1] Robert Faurisson, « “Le problème des chambres à gaz” : ou “La rumeur d’Auschwitz” », Le Monde, 29 décembre 1978.

[2] Die Zeit, 19 août 1960.

[3] Entretien de Valérie Igounet avec Robert Faurisson, 9 avril 1996.

[4] Paul Rassinier (1906-1967), ancien militant pacifiste, communiste, socialiste et anarchiste, a été déporté en Allemagne et député après la guerre. Il est reconnu comme un des pères fondateurs du négationnisme. Sur Paul Rassinier, Cf. Florent Brayard, Comment l’idée vint à M. Rassinier : naissance du révisionnisme, Paris, Fayard, 1996 ; Nadine Fresco, Fabrication d’un antisémite, Paris, Seuil, 1999.

[5] Olga Wormser-Migot (avec Vercors), Assez mentir !, Paris, Ramsay, 1979, p. 78.

[6] Du 17 juillet 1974.

[7] Sur ce point, lire dans ce numéro l’article de Thomas Fontaine et Bertrand Hamelin, p. 44.

[8] Robert Faurisson,  « “Le problème des chambres à gaz” : ou “La rumeur d’Auschwitz” », art.cit.

[9] Après avoir assisté à une exécution par chambre à gaz dans le camp d’extermination de Belzec, le SS Kurt Gerstein rédige un rapport dans lequel il fait une description de ce qu’il a vu. Ce rapport sera utilisé notamment pendant le procès de Nuremberg.

[10] Les « Confessions » de Kurt Gerstein. Étude comparative des différentes versions. Édition critique, thèse de lettres, université de Nantes, 1985. Suite à la soutenance de cette thèse (15 juin 1985), Alain Devaquet, ministre délégué chargé de la Recherche, demande une enquête au recteur de l’académie de Nantes. Celle-ci aboutit à l’annulation de la soutenance pour irrégularités administratives le 2 juillet 1986. 

[11] « Les archives de l’horreur », Le Nouvel Observateur, 3-9 juillet 1982, p. 71.

 

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